Après un premier épisode paru il y a plus de cinq ans (avec un nombre tellement infime d’articles publiés depuis que je préfère même pas tenter de les compter), plein de souvenirs et de morceaux qu’on sait pas trop comment c’est possible de les connaître encore par cœur après tant d’années, voici la suite. J’ai une liste longue comme le bras de morceaux que j’ai envie de publier ici donc ce fut un véritable dilemme de n’en choisir que 10 (j’ai encore du Samantha Mumba, du Christina Milian et du No Doubt sous le coude). Oui, parce qu’il y en a vraiment 10 cette fois et pas seulement 9 (j’ai recompté avant de cliquer sur publier).
ATC – Around the world (lalala)
Voilà un morceau typique du syndrome où tout le monde connaît l’air, en mode « mais qui c’est qui chante, je l’ai sur le bout de la langue, bouge pas ça va m’revenir » et puis en fait non, ça ne revient jamais parce que notre mémoire est telle une passoire de poche, dont les trous ne cessent de s’agrandir au fil des années (36 15 vieillesse, bonjour). Après cette parenthèse remplie de joie et d’espoir pour cette nouvelle année (comment ca, je suis en avance pour les vœux ?), let me introduce le clip avec plein de vêtements taillés dans des nappes en plastiques monochromes, de cheveux gaufrés et de chorégraphies de boys band taillées au millimètre façon Kamel Ouali. Welcome to the 90’s.
Mary Mary – Shackles (Praise You)
Je n’ai encore connu personne (enfin, personne avec un minimum de goût, je veux dire) qui n’aime pas cette chanson. Essayez donc de l’écouter sans chanter le refrain les mains levées vers le ciel, ambiance concert de r’n’b, soit l’époque où les USA ne nous assommaient pas encore de resucées permanentes de David Guetta & consorts et ne placent Lady Gaga au panthéon des artistes qui ont révolutionné des trucs (quoi, on sait pas vraiment, mais apparemment, elle a révolutionné des trucs). Shackles, c’est bien, c’est beau, c’est bon et bientôt vingt ans après, on ne s’en lasse toujours pas. Même si je m’interroge sur qui a copié qui concernant l’histoire du concert rooftop sous des guirlandes guinguettes trop stylées, vu que Whitney a pondu la même chose pour My Love is Your Love.
Usher – U Remind Me
Je sais que vous l’avez tous oublié, mais pourtant le premier morceau qu’Usher nous a vendu en Europe était cool. Même sacrément cool, avec plein de mouvements de danse chouettes et de filles pas trop habillées dedans (mais toujours plus qu’aujourd’hui)(pour confirmation, visionner l’intégralité des vidéos de Rihanna)(surtout Pour it Up)(autre époque, je vous dis). L’époque où les clips de r’n’b se réduisaient tous à des mouvements de breakdance en pleine rue parce que c’est vachement pratique pour se déplacer sans bousculer personne sur les trottoirs. Bon, par contre, impossible de trouver une version correcte du clip alors il faudra se contenter du bon vieux montage Windows Movie Media Maker des familles.
Baby Bash – Suga Suga
Alors que Robin Schulz se sert de la naïveté des gens et d’un clip avec un policier épileptique à moitié à poil et déambulant dans les rues sous l’influence d’une bonne grosse dose de psychotiques pour faire croire qu’il a du talent, je tiens à rétablir la vérité : ce morceau est une reprise, d’un morceau datant lui-même de 2003 et interprété donc par Baby Bash avec des tas de azuuucaaaar muy vamos a la playa senor Zorro dedans. Voilà, maintenant vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.
Gigi d’Agostinio – The Riddle
Est arrivée l’heure de dévoiler l’ovni de cette playlist, qui continue de faire fureur aux côtés de Rednex et de son Cotton Eye Joe (non, tu ne veux pas cliquer sur ce lien, crois-moi) dans les bals du 14 juillet. Ici, pas de chevelus blonds ni de bottes de paille pour faire croire qu’on a tourné le truc chez les pécores du Midwest mais un clip minimaliste à base de ligne blanche qui crée tout plein de formes et de dessins différents sur un fond vert volé à Catherine Laborde. Moi, personnellement, je suis fan et mes voisins les plus proches doivent probablement me haïr à l’heure actuelle mais hé, Near a tree by a river there’s a hole in the ground where an old man of aran goes around and around. Aloreuh oui, effectivement ces paroles n’ont aucun sens : The Riddle est une reprise, le morceau étant à l’origine de Nik Kershaw, qui a lui-même avoué que bon, j’trouvais surtout que l’ensemble sonnait bien m’voyez.
Shaggy – It wasn’t me
Shaggy ou le mec qui a popularisé l’excuse la plus moisie de la terre, c’est-à-dire « C’est pas moi, j’étais pas là d’abord » . Comme il l’affirme dans son manoir de 1800 m², l’important dans la vie, c’est la conviction. En effet, tout le morceau est basée sur une réplique d’Eddie Murphy dans le film Raw et en gros, même si un jour ta meuf te chope au lit avec la voisine de l’appartement 5b, mieux vaut tout nier. En bloc. Merci Shaggy, grâce à toi, les filles ont pas trop la sensation de se faire prendre pour des gros jambons.
The Underdog Project – Summer Jam
Attention parce que là, une fois que vous aurez appuyé sur lecture, il vous sera impossible de vous sortir l’air de la tête pendant les trois prochaines semaines, à moins d’envisager de vous percer la boîte crânienne avec une disqueuse (j’préfère prévenir, parce que moi, ça fait six mois que ça dure hein)(et que bon, je suis quelqu’un d’altruiste, au fond). Un des premiers clips remplis de gens en maillots de bain avec un bronzage absolument PARFAIT, bloblottant tous au gré de l’air marin. Ça sent l’été, le roller-derby et la côte californienne, c’est totalement de saison.
Gwen Stefani feat. Eve – Let me blow ya mind
Toi aussi, tu as tellement de thunes qu’abandonner ta voiture à un feu rouge t’en touche une sans faire bouger l’autre ? Alors ce clip est fait pour toi. Gwen, qui sait visiblement pas trop trop comment occuper sa soirée, patiente à un feu rouge, vêtue d’un simple haut de maillot de bain et d’une veste trois fois trop petite pour elle. Eve, avec ses cheveux rouges et son quad, débarque avec toute son équipe de bras cassés et vu que c’est une personne sociable, propose à Gwen et sa coloration platine de les rejoindre pour aller crasher une teuf de l’aristocratie locale. « Oh ben ouais, grave, ça va être trop fun, en plus on se connaît ni… d’Eve ni d’Adam lol » que répond Barbie en sautant derrière l’ancêtre capillaire de Rihanna. Comme quoi, avec un peu de culot et un look qui fait peur aux vieilles bourges, on peut passer une super bonne soirée avant de finir au poste.
Toni Braxton – He wasn’t man enough
Toni Braxton est une warrior de l’amour et de la rupture dans la finesse, avec des tas de tenues improbables (au hasard, une robe qui ne se ferme que jusqu’au nombril)(pourquoi ?) et sincèrement, des clips aussi naïfs, ça me manque. Bon, la finesse démarre seulement au bout de 15 secondes, après un passage animé un peu voire beaucoup voire totalement ridicule (paie ton bruitage d’ouverture de zip… depuis quand des seins font-ils ding dong ? Un peu de sérieux…), donc ne fermez pas la fenêtre tout de suite parce que do you know I made him leave, do you know he begged to stay with meee, he wasn’t man enough for meeee. Et puis cette robe qui brille de mille feux, c’est d’un mauvais goût absolu mais on s’en fout parce que c’est Toni.
George Michael – Freeek
J’aimerais conclure cette deuxième session nostalgie avec un morceau que j’avais totalement oublié jusqu’à retomber dessus par hasard au hasard de mes pérégrinations youtubesques. Quand on évoque l’ami George, on pense Wake me up before you go-go, on pense Careless Whisper, on pense Last Christmas et son brushing improbable, on pense au clip avec Claudia et toutes ses copines mannequins mais est-ce qu’on se rappelle de Freeek ? Un univers visuel totalement déjanté (et un brin glauque ?)(Lady Gaga peut aller se rhabiller, hein) avec des effets spéciaux qui font mal à la rétine et la version sado-maso du costume de Tony Stark (entre autres choses).
Oui, une playlist sans Britney Spears, je sais c’est fou.
Profitez-en, ça n’arrivera pas souvent par ici.
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La honte vraiment, je n’en connais aucun.
Ça ne peut signifier que deux choses : soit trop vieux, soit trop jeune…
Beaucoup trop jeune…