Du zombie & du sang
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HELIX & la ligue pro-Hatake

Helix et les zombies vampires en Antarctique

Comme on commence à s’en douter par ici, j’aime bien les chaînes qui diffusent des navets et qui s’assument fièrement, brûlant joyeusement l’étendard du bon goût sans aucune honte. Et la reine en la matière, c’est quand même Sy-Fy (celle-là même qui diffuse Z Nation).

Alors, quand j’ai vu l’affiche, sur mon arrêt de tram, qui annonçait l’arrivée d’Helix, je me tenais plus de joie. Ça promettait beaucoup de choses, et notamment du sang, des gens morts et des gens sur le point de l’être qui courent partout et qui crient très fort. Déjà là, j’étais conquise. Mais bonus : toute la première saison se passe dans une base scientifique, au beau milieu de la calotte polaire et donc loin, très loin d’éventuels secours au cas où tout partirait en couilles.

Et obviously, tout va partir en couilles sinon c’est pas drôle.
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Helix - Saison 1

Et pouf, ça explose comme un fruit mûr.

Mais de quoi ça parle, du coup ?

La série s’ouvre sur une réunion d’urgence au CDC (Center for Disease Control)(un nom vachement swagg’ pour désigner des mecs spécialistes de maladies dont personne n’a jamais entendu parler). Un appel étrange mais vachement urgent est arrivé du fin fond de l’Arctique pour crier au secours. Une maladie inconnue a débarqué dans la base d’une obscure société appelée « Artic Biosystems« , on sait pas trop ce que c’est, on sait juste que ça fait flipper et que personne veut trop s’approcher du patient zéro, le Dr Peter Farragut.

Or, ce fameux Peter, c’est quand même le frère du spécialiste en chef du CDC : le Dr Alan Farragut. Et Peter, c’est un peu une grosse tête de nœud qui a ruiné le mariage  de son frère en couchant avec sa femme, Julia Walker Texas Ranger. S’en suit un pardon impossible, un divorce sanglant, une séparation avec perte et fracas & une haine féroce pour les adultérins de la part de ce pauvre Alan, qui se l’est quand même royalement fait mettre à l’envers.

Helix, Alan Farragut, SyFy,

Bon, il s’en est quand même bien sorti dans la vie, hein.

Oui mais voilà, Alan est un prince qui refuse de laisser son propre frère crever dans d’atroces souffrances d’une maladie inconnue. Ne serait-ce que parce qu’il préférerait le tuer lui-même à mains nues. Alors, ni une ni deux, il embarque Julia (qui est, elle aussi, une pointure du CDC, forcément)(deux têtes d’ampoules ensemble, c’est cohérent), et la fragile et toute jeune Sarah Jordan, avec sa tête de bébé labrador, qui n’a d’yeux que pour lui (parce qu’Alan, c’est un scientifique bégeay).

Helix - Julia, Jordan & Alan, le triangle amoureux

Grosse ambiance, effectivement.

La colocation avec Mme Julia Walker s’annonce d’ores et déjà hasardeuse, mais Alan n’a peur de rien. Il a ça dans le sang, il est né pour être un héros et mourir en martyr de l’humanité, drapé dans sa fierté froissée, ça lui fait pas peur une seule seconde.

Perdus sur la calotte polaire

Tout ce petit monde s’envole  donc pour l’Arctique, accompagné du fidèle bras droit d’Alan, Doreen Boyle, qui adore faire mumuse avec les rats et les souris. C’est la seule à faire des blagues douteuses dans les moments super-dramatiques, pour détendre l’atmosphère de tous ces Professeurs Nimbus à deux doigts du nervous breakdown, donc c’est un peu celle qu’on a pas trop envie de voir mourir. Sauf qu’on n’a pas toujours ce qu’on veut.

Helix, Sy-fy, tv show, doreen boyle, sergio balleseros,

Ça me rappelle que j’ai encore oublié de me coiffer en m’levant, ce matin. VDM.

Le type à droite de la photo est la caution bégeay de la série : Sergio Balleseros (il détient haut la main le record de relations sexuelles avec les autres personnages féminins de la série)(quasiment tous, à l’exception de Sarah le bébé labrador et de Doreen, bien trop masculine pour lui). Je me rappelle plus exactement à quel moment il débarque dans la base, mais en gros, il est pas venu pour beurrer des sandwichs. C’est un genre d’homme de main, qui se fait passer pour un militaire. Inutile de préciser que le courant va très mal passer entre lui & Alan.

Le froid, le vent, la neige & Hiroshi

A leur arrivée, ils sont accueillis par le Boss avec un grand B, en charge de la base, le Dr Hiroshi Hatake, accompagné de son garde du corps & fils adoptif, Daniel (cumul de fonctions)(mais c’est un brin difficile de recruter des gens en plein cercle polaire, alors on marche au piston familial).

Helix, Sy-fy, tv show, hiroshi hatake, artic biosystems, immortal

Faudrait voir à pas trop s’enflammer, mon p’tit pote.

Vu que père et fils sont tous les deux aussi mutiques l’un que l’autre, Alan décide d’attaquer direct, devant un tel manque de tact et de politesse élémentaire, et de jouer les gros durs pour dissiper le malaise ambiant évident. On pourrait supposer que ça marche et que ça passe crème, mais en fait, c’est surtout qu’Hiroshi s’en tamponne royalement le coquillard. Que le CDC soit là ou pas, le king in da place ici, c’est lui. End of discussion.

Comme Alan n’est de toute façon pas venu ici pour parler chiffons, il demande à voir immédiatement son frère (rappelez-vous, Peter, adultère, toussa toussa). Au vu du regard d’Hiroshi, on comprend qu’il vaudrait mieux manger d’abord parce que c’est pas très très beau à voir et que ce serait dommage que ça vous coupe l’appétit quand même alors que j’ai passé l’après-midi à vous faire des cookies.

Helix, Peter Farragut, patient zéro, narvik, artic biosystems,

J’te jure bro, j’me sens bien, allez détache-moi sois cool.

Et il avait raison (Hiroshi Hatake a souvent raison). Peter est dans le mal et il régurgite une matière noire et visqueuse dont on comprend pas trop d’où elle sort parce qu’on a pas trop envie d’imaginer non plus  avec quoi elle a bien pu être faite à l’intérieur d’un corps humain. Il en a même encore un peu au coin de la bouche, c’est très appétissant.

Ni une ni deux, Alan, Julia & Sarah se mettent au travail pour identifier le mal qui le frappe et tenter de développer fissa un vaccin pour empêcher tous les occupants de la base de devenir tout aussi dégoulinants de sueur et de vomir en groupe une substance inconnue. Sauf qu’entre-temps, il va se passer un tas d’trucs relous qui vont un peu bousculer le programme.

  • Déjà, la tour de communication se fait démonter par quelqu’un qui a visiblement pas trop envie qu’on vienne à bout du virus et encore moins qu’on vienne les sauver.
  • Ensuite, Peter se fait la malle (par le conduit d’aération)(oui oui) et contamine tous ceux qui croisent sa route, au p’tit bonheur la chance.
  • Comme si ça suffisait pas, il n’y a plus de satellite pour papoter avec ses copains restés sur le continent et chiller sur Netflix et il reste à peine assez de bouffe pour une semaine.

Bref, l’ambiance commence à puer un peu.
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Helix, Alan Farragut, Sarah Jordan, Syfy

Y’a plus de bouffe ni de téléphone et les couloirs sont envahis de zombies. On fait quoi du coup ?

Dans tout ce bordel, Alan sait plus trop où il en est, du coup il couche avec Sarah mais il aimerait bien aussi un peu le faire avec Julia alors il s’en veut mais pas trop non plus donc on va gentiment se remettre au boulot comme s’il ne s’était jamais rien passé lalalilalou alors oussqu’on en est avec ce vilain virus qui transforme les collègues en zombies vomito ?

Les infectés & les Immortels (c’est pas pareil)

Hiroshi Hatake n’est pas seulement asiatique et fourbe, c’est aussi un gros menteur : le virus, on appelle ça le « Narvik » en vrai, et c’était pas vraiment prévu qu’on en fabrique un antidote main dans la main avec le CDC en fait, voyez-vous, parce que techniquement, cette base était super-secrète et personne venait m’emmerder par ici. En gros, Hiroshi a chié dans la colle et pas qu’un peu.

Histoire de lui rappeler pour qui il bosse, deux nouveaux personnages sortis de derrière les fagots, tels les lutins du Père Noël perdus en plein blizzard, font leur apparition : Constance Sutton & son fils, un espèce de psychopathe en puissance qui se fait surnommer la Faucille, dont le seul but dans la vie est de découper des gens façon filets de dinde. On ne s’attardera pas sur le choix ridicule de son nom de scène (même si c’est très tentant).

Constance est à la tête d’Ilaria Corporation (dont Artic Biosystems est une filiale)(installée en plein cercle polaire)(normal), une entreprise dirigée par plein d’immortels (au sens littéral, ces gens ne vieillissent jamais) dont la seule ambition est d’avoir droit de vie et de mort sur l’humanité entière. Hiroshi devait donc produire le virus ET son antidote (et pas simplement le virus passque du coup, maintenant, on en fait quoi hein, monsieur le p’tit génie ?) et SURTOUT il était pas censé servir sur un plateau d’argent leur plan d’extermination massif de la race humaine à Alan & tous ses p’tits copains.

En gros, l’histoire, c’est ça.


Du coup, c’est bien ou pas ?

Oui, HELIX, c’est bien. C’est même trop cool. Même si, pour être tout à fait juste, je préfère préciser que je m’enthousiasme et m’émerveille devant les pires navets de la terre (bientôt, je parlerai de « L’Attaque du Requin Géant à Deux Têtes » & de « Zombeavers » ) et que les zombies sont une de mes passions.  Si tu as lu tout l’article (ben je te dis bravo), tu as dû te rendre compte que le pitch fait effectivement un peu brouillon (et encore, j’ai omis le passé génétique douteux de Julia sinon on en aurait eu pour une semaine). Pendant certains épisodes, on pige même carrément rien (j’ai hâte de vous parler de la saison 2, d’ailleurs), tellement il y a de personnages et d’intrigues secondaires débarquées de nul part (coucou les enfants inuits, c’est de vous que je parle).

Mais, à l’instar de Z Nation, on s’embarrasse pas trop longtemps des détails et on retourne diffuser du fun en bouteille à grands renforts de zombies dégueus et d’œils argentés parce que c’est quand même vachement mieux.

Beyoncé, clip "9/11", musique,

Oui, je suis nulle pour les conclusions donc je mets Beyonce, voilà.

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De taille réduite avec la tête remplie de trucs plus ou moins intéressants & plus ou moins vraisemblables, j'aimerais vivre dans un monde sans fautes d'orthographe, peuplé de zombies, de BigMac et de gens aux cheveux propres.

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  1. Que je suis heureuse de lire un avis sur Helix ! D’autant plus que cet avis rejoint le mien.
    La saison 2 m’a encore plus tenue en haleine que la première (et pas seulement pour Jordan Hayes qui me faisait à chaque fois penser à Emma Watson). Comme d’habitude, ces séries un peu décalée ne font pas un carton au box-office et ce n’était qu’une question de temps avant l’annulation de la série…
    Pour autant elle avait un bon nombre de qualités : des environnements peu utilisés dans les séries, des acteurs principaux réduits au minimum, des bons méchants, des méchants gentils, des pourritures totales … mais la concurrence est rude dans le marché des séries TV, heureusement que The Strain tient encore le coup !

    • Je n’ai jamais terminé la première saison de The Strain… Non pas que cela ne m’avait pas plus, mais j’ai beaucoup moins accroché à l’ambiance générale. Un jour, je retenterai 😉
      Concernant Helix, j’avoue tout de même une préférence pour la première saison, que je trouve moins « brouillonne » : la deuxième part un peu dans tous les sens (sûrement parce qu’ils en avaient prévu une troisième pour expliciter le tout), résultat, la fin me laisse un goût sérieusement amer (notamment l’ascension fulgurante de Sarah dans le monde de la maternité, j’exige une explication).

  2. Je découvre ton blog et je trouve cet article absolument génial 🙈 j’ai beaucoup ri, merci, j’avais oublié beaucoup de détails de cette saison !

    • Merci beaucoup pour le p’tit mot & contente de t’avoir fait rire 😉
      Normal d’oublier des trucs, cette première saison était plutôt riche en découvertes et rebondissements sortis de derrière les fagots, ahah 😀

    • Ouais et ça commence à dater pour moi ! Il y avait des choses sympas, je suis un peu deg de l’annulation en fin de saison 2 😦

  3. « Julia Walker Texas Ranger » MON DIEU QUE J’AI RIS (et je ris encore)!
    J’ai regardé un peu en biais et en zigzag mais je n’ai pas vraiment accrochée. Par contre ton résumé est génial! Je pense que si tu me faisais les sous-titres je m’y remettrai!

    • C’est sûr que dans le genre « spécial », HELIX se pose là (encore que Z Nation reste devant, je pense)(mais bon, j’adore les deux de toute manière).
      T’as essayé de le regarder en VO non sous-titrée ? Parce que, personnellement, sans sous-titres, je pense que je capte un mot sur dix tellement les acteurs n’articulent pas (notamment Alan, Peter & Hiroshi, suivez mon doigt)…

  4. Mais oui cette série est géniale !
    Je l’ai regardé au printemps je crois. Mais j’ai été terriblement déçue : ils l’ont arrêté. Il n’y a donc que 2 saisons 😦

    • Oui, j’ai appris l’annulation de la série. On ne saura donc jamais comment X s’est débrouillée pour atteindre le sommet de la chaîne alimentaire en devenant responsable des grossesses à problèmes chez Ilaria Corporation. C’est vraiment trop injuste.

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