Game of Thrones, TV Addiction
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Game of Thrones : raccourcis, pigeonnage et téléportations

De retour pour le cinquième billet de l’année, dont le brouillon a été démarré au mois d’août. Et nous sommes en… Novembre ? Quoi ? Déjà ?

Nan ouais, j'avais la flemme en vrai.

Oui mais j’avais la flemme j’étais occupée, voyez-vous.

La septième et avant dernière saison de Game of Thrones est enfin arrivée (elle est même terminée, depuis le temps), avec dans son sillage la promesse d’un tas de trucs très cools parmi lesquelles une armée de morts vivants venus ravager la terre et qui tournent en rond dans le blizzard depuis soixante épisodes, environ. On ne va pas tourner six cent ans autour du pot : cette saison était globalement mauvaise et j’en ressors avec un désagréable arrière goût de gâchis dans la bouche.

Entre intrigues écourtées ou dynamitées par l’omniprésence de certains personnages à l’écran (coucou Jon, coucou Daeny)(pour ne pas les nommer) et raccourcis douteux pour que tous les personnages puissent se faire un méchoui familial dans le dernier épisode, je n’y ai pas trouvé mon compte du tout. Limite si je suis pas contente d’avoir un an de répit avant la suite, histoire de pouvoir effacer de ma mémoire l’affront qu’on vient de faire aux cinq premières saisons (vu que la sixième commençait déjà à pédaler dans la semoule, je la compte pas)(question de principe)(OUI, j’exagère)(un peu)(enfin, pas tant que ça non plus).

Mais alors… pourquoi ? Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qu’on raté ?

J'vous préviens, ça va être long.

Bien, bien, bien.

Introduction et généralités

Sept fois cinquante minutes (oké, un peu plus pour le dernier épisode), c’est court pour une série qui se veut aussi dense. Résultat, on assiste à sept épisodes, certes spectaculaire, mais totalement désordonnés et horriblement brouillons. Le cadre de base étant absent du fait de la lenteur de Martin à sortir ses nouveaux romans, les scénaristes se sont (trop) laissés emporter par le flow et ont visiblement oublié que, parfois, maîtriser ce qu’on raconte, ça peut être utile. En conséquence de quoi, Ô drame des drames, Game of Thrones devient facile et prévisible (coucou la love story Jon Snow/Daenerys). L’insulte suprême pour une série qui nous met les nerfs en pelote depuis six ans, à tuer sans autre forme de procès les personnages « bons » par définition (Eddard, Catlyn et Robb Stark en première ligne) et à piétiner toute forme de morale sponsorisée par Disney.

Sans parler de Tyrion qui devient donc une bille en stratégie militaire et diplomatique. Normal.

Ouais, on s’est ptêtre un peu emballé sur le fan service, j’avoue.

La grande nouveauté de cette saison donc, annoncée en mode « oui aloreuh on fait pas ça pour dire d’étirer le filon jusqu’en 2019 mais on va diviser le reste en deux saisons de sept et six épisodes, toussa » , était la fin du format de dix épisodes avec le neuvième qui te donnait envie de pleurer ta race une fois sur deux. Sur le papier, pourquoi pas. En plus, la série a largement dépassé les bouquins donc faut bien meubler. De là à dire que sans le matériel d’origine et l’ami G.R.R. Martin (et les deux millions par épisodes à verser à chaque interprète principal, aussi), tout part en sucette, il n’y a qu’un pas que je franchis sans aucun remords ni hésitation : cette saison craint du boudin, voilà.

"Allez hop! Cul sec pour Joffrey, à la tienne Jaime."

Mieux vaut boire un verre pour oublier tout ça…

Je n’ai rien contre le fait de raccourcir une série si l’ensemble arrive en bout de course et qu’on massacre pas les différentes storylines pour tout faire rentrer dans un format d’une heure. Paraît-il en plus que plein de gens se sont plaints des longueurs des saisons 5 & 6 (sont-ce les mêmes qui se plaignent de Walking Dead ?)(probablement) et que comme quoi on s’emmerdait un peu de l’épisode 2 à 9… Admettons. Je suis pas d’accord mais admettons. Sauf que passer le tout de dix à sept épisodes, ça se fait durement ressentir sur la qualité de l’ensemble. Si on a toujours eu droit à des téléportations sorties de nul part avec Varys et Littlefinger, qui cachent probablement des gènes extraterrestres sous leurs grandes manches de soie pourpre, je m’attendais pas à ce que ça devienne le mal de la décennie et que tout le monde ait droit à sa part du gâteau, y compris les corbeaux qui ont visiblement entamé leur mutation en avions de chasse miniatures.

Tous les personnages peuvent traverser en long, en large, en travers  et re-en long Westeros deux à trois fois par épisode sans que quiconque ne trouve ça louche. Résultat, bye-bye les émotions, on nous balance dix-huit milles événements et dialogues plein de sous-entendus à la minute, sans qu’on puisse reprendre notre souffle ou piger ce qui se passe. Je pense, entre autres, au passage ou Vère note que Rhaegar a répudié Elia Martell pour les beaux yeux de Lyanna… Personne n’y a fait gaffe à part les aficionados des bouquins et des théories du complot (mais Konbini et Melty se sont chargés de le rappeler au monde sitôt l’épisode terminé, pas de panique), parce que c’est expédié en deux deux et que même notre bon vieux copain Sam s’en tamponne royal le coquillard (c’est scandaleux).

Pauvre Vère.

#Indifférence

C’est vide à l’intérieur et ca se voit à l’extérieur

La pillule aurait pu passer si, à côté de ça, le scénario s’auto-plombait pas tout seul en permanence. Sauf que non. Cette saison est globalement la saison du vide, à brasser du vent en veux-tu en voilà, alors même que les péripéties et pseudo-rebondissements s’enchaînent sans vraiment nous laisser de répit. Ce qui est à la fois exaspérant et frustrant parce que tant de gâchis, à moins d’être fait exprès, je vois pas comment c’est possible, concrètement.

Exit temporalité, adieu logique, bye-bye développement des personnages et bonjour les pelletées de scènes calibrées pour faire un gros buzz chez l’oiseau bleu et ses 140 caractères. Plus personne n’a l’air de se sentir concerné par le fait de raconter une histoire (et surtout pas les scénaristes, visiblement) alors bon, la cohérence de l’ensemble hein, très franchement, pourquoi qu’on s’en préoccuperait ? Le résultat donne un gloubi-boulga qui sonne étrangement faux et creux. Un comble quand on pense que c’est l’avant-dernière saison et qu’on aura rien à se mettre sous la dent pendant peut-être un an et demi.

En témoigne l’arc principal, à savoir la gué-guerre entre Daenerys et Cersei. Honnêtement, à quoi aura servi toute cette histoire à part honteusement nous balancer de la poudre aux yeux pour remplir la saison en attendant que les Marcheurs Blancs se décident à passer de l’autre côté du Mur ? L’intrigue comme les personnages font du sur-place alors que, si on se rappelle bien de la fin de la saison 6, c’était normalement une affaire réglée :

  • A ma gauche : Daenerys Targaryen secondée par Tyrion (le p’tit malin de la troupe) et Varys (le roi des gossips), à la tête d’une armée de Dothraki, de quelques 7 à 8 000 Immaculés, de la flotte Greyjoy couplée à celle de Yunkaï, de l’armée de Dorne, de celle des Tyrell (sachant qu’Ellaria et mamie Olenna, faut pas les pousser longtemps quand il s’agit d’aller latter du Lannister) et surtout de TROIS DRAGONS.
  • A ma droite : Cersei Lannister, sans amis, sans alliés, sans argent, sans enfants et avec des dettes auprès de la Banque de Fer qui s’accumulent depuis six saisons.
#JudgingYou

Je vois vraiment pas le souci là dedans, noraj.

Faut quand même pas être un génie pour deviner qui a TOUTES les cartes en main pour écraser l’adversaire. Dans quel univers on aurait donc pu supputer que Cersei et Daeny se refileraient la balle pendant sept épisodes ? Dans celui où on s’assoit sur le bon sens parce que dans cette saison, plus c’est gros, plus ça passe :

  • Entre la fidélité aveugle de Jaime (qui préfère rien faire alors qu’il est clairement conscient que Cersei est en train de nous pondre un Aerys nervous breakdown) ;
  • La loyauté sans failles de Bronn envers la maison Lannister qui m’a l’air de sortir du sac à malices d’un stagiaire qui s’improvise scénariste ;
  • L’armée Lannister (et celles de leurs rares bannerets encore vivants fidèles) qui a l’air de se reconstituer par l’opération du Saint Esprit à chaque nouvel épisode ;
  • La Banque de Fer qui envoie lettre recommandée sur lettre recommandée à la Couronne pour recouvrement de dettes mais accorde un nouveau prêt dès que Cersei le demande, pépouze ;
  • Les populations locales anormalement calmes, amorphes et silencieuses (remember les affamés sanguinaires de la saison 2 sous le règne de Joffrey) ;
  • Varys & Littlefinger qui ont activé le camouflage Tapisserie ;
  • Tyrion qui a posé son cerveau dans un coin au point de déconseiller à Daenerys d’envoyer ses dragons sur les champs de bataille pour brûler des gens et terroriser la populace (absente, rappelons le) parce que franchement, c’est moche tellement c’est de la triche. C’est vrai que pour conquérir le trône, envoyer les Dothrakis égorger les armées ennemies, c’est plus subtil que de laisser Drogon terrifier tout le monde en deux coups de cuillères à pots ;
  • Cersei étant elle même devenue entre-temps experte en géopolitique et stratégie militaire (là, je me permets de poser un gigantesque L.O.L.) ;
  • Sans parler d’Euron Greyjoy qui, en plus de reconstituer une armée entière et une flotte de plusieurs milliers de bateaux de guerre en moins de trois semaines, se déclare prêt à affronter les-dits trois dragons monstrueux pour épouser Cersei la Foldingue et accéder au trône de fer.

Alors oui, forcément, avec des moyens pareils, moi aussi j’y arrive.

Finalement, le seul événement faisant avancer l’intrigue générale, c’est l’écroulement du Mur. Qui ne survient évidemment qu’à la touuute fin de l’épisode 7. Alors bon, oké, c’était classe (même si on avait eu droit au spoiler géant via les affiches de promotion de la série elle-même) mais c’était aussi sacrément court pour compenser six épisodes qui débordaient d’un peu tout et n’importe quoi. Tout le monde a gentiment fait du sur-place, dans son coin, en prenant bien soin de pas trop piétiner les plates-bandes des copains pour qu’aucun enjeu ne vole la vedette au plus important : le teasing de la huitième saison (bonjour le syndrôme Walking Dead).

Des raccourcis scénaristiques diablement horripilants

Bien que la saison entière comporte des aberrations concernant le rythme général ou les déplacements (sans parler des ellipses temporelles même pas évoquées mais qu’on doit accepter en partant du principe que bon, y’a rien qui l’indique mais il s’est sûrement passé ça en coulisse pour explique tel autre truc sinon c’est vraiment qu’on nous prend pour des gros teubés), rien, ABSOLUMENT RIEN n’atteint le niveau de whatzefuckisme de l’avant dernier épisode, sobrement baptisé Beyond the Wall. Du coup, autant lui dédier un paragraphe, histoire de se débarasser tout de suite des choses qui fâchent.

1. La Suicide Squad passe le Mur

On aurait pu comparer cette expédition aux Sept Samouraïs histoire d’avoir l’air classe et cinéphile (même si j’ai encore pas vu le film concerné) mais je préfère rapprocher le gang de l’épisode 6 de l’équipe des bras cassés made in DC parce que c’était quand même sacrément ridicule quand j’y repense. En fait, tous les personnages sachant manier l’épée (le Limier, Tormund, Thoros de Myr, Béric Dondarrion, Jorah Mormont et Jon Snow)(accompagnés de Gendry, qui a mué en victime dont on peine à percevoir l’utilité) se retrouvent réunis au Mur par l’intervention du Saint Esprit (et sur la base d’une idée super naze de Tyrion)(merci Tyrion) pour aller récupérer un mort vivant et le ramener à Cersei. Le but étant de lui apporter un zombie tout frais et tout fringant afin d’obtenir une trêve, le temps de défaire les marcheurs blancs, et de revenir se taper sur la tronche ensuite. Comme si on pouvait raisonner la brave dame en usant de logique… C’est beau, tant de naïveté.

Passée l’euphorie des retrouvailles et les punchline fusant de tous les côtés (« We’re all on the same side… The side of the living » #TMTC), on est en droit de se demander comment ils ont prévu le retour étant donné que /SPOILER ALERT/ les marcheurs blancs et leurs sbires sont théoriquement dans l’impossibilité de franchir physiquement le Mur (j’invente rien, on nous le dit depuis la saison une). C’est une question que personne n’a l’air de se poser parce que 1) Ça remettrait beaucoup trop en cause le scénario global de la saison et 2) On serait obligé de trouver une vraie idée, du genre qui tienne la route, donc on choisit tout simplement… d’en faire abstraction.

Des zombies, des dragons, nan mais lol les gars, moi j'engage des éléphants ok.

Ma réaction quand j’ai compris qu’on était supposé s’en foutre.

Alors qu’on extrait de l’obsidienne des entrailles de Peyredragon depuis environ trois ou quatre épisodes et que Jon a bien prévenu tout le monde que ça va pas être une promenade de santé, on peut les tuer qu’avec du feu ou du verredragon, moi j’peux faire n’imp chuis intouchable mais vous pas trop, donc attention à vos miches si vous voulez revenir la saison prochaine, toute notre petit équipe part vers le Mur la fleur au fusil et l’insouciance en bandoulière sur l’épaule droite. Bon alors oké, ils veulent ramener qu’un seul mort vivant mais tout de même… Après sept saisons à les présenter en tant qu’armée, allons-y les mains dans les poches en sifflotant, c’est tellement plus excitant.

Si l’on excepte l’épée GrandGriffe que Jeor Mormont avait offerte à Jon Snow et le petit poignard qui ressemble à un silex que Ser Jorah de la Friendzone trimballe dans sa musette, l’équipe n’a donc RIEN pour se défendre correctem… AH SI PARDON, elle a des figurants sans nom à sacrifier gratos. Déjà que leur mission relève du suicide à la base, c’est à se demander qui a oublié de brancher son cerveau en se levant ce matin. Jon, probablement.

D’ailleurs, lors d’un échange de souvenirs de Papa Jeor Mormont avec Ser Jorah de la Friendzone, Jon propose de lui rendre GrandGriffe. Pourquoi maintenant, pourquoi tout court alors qu’il n’a AUCUNE arme de rechange sous la main, on saura jamais et de toute facon, Jorah refuse parce qu’il n’est pas digne d’accepter l’héritage de son père et que moi j’demande rien d’autre que Daenerys me claque une bise. Voilà, c’était totalement useless, merci au revoir.

La Suicide Squad passe le mur, dans Game of Thrones, épisode 6.

Ce moment où tu comprends enfin l’utilité de Gendry : faire un beau plan bien symétrique avec Jon au milieu.

Enfin bref, la fine équipe continue d’avancer dans le blizzard, leurs yeux tout plissés à cause du vent, du froid, de la neige et de leur incrédulité totale quand à l’avenir de ce plan. Heureusement pour eux, des figurants anonymes ont été engagés pour renforcer les rangs, même si on les filme jamais, y compris en plan large. Ça entraîne une grosse confusion lorsque deux ours polaires bien vénères débarquent de nul part pour arracher quelques bras et déchiqueter deux ou trois torses en passant, dont celui de Thoros de Myr qui était alors en train de raconter comment, dans sa prime jeunesse, il avait gagné une bataille militaire décisive en étant totalement dé-chi-ré.

Après que Jorah ait poignardé un grizzly avec son couteau à beurre et que Béric Dondarrion ait foutu le feu à l’autre avec son épée enchantée, vous vous êtes certainement posé une question : avec tout plein de figurants morts autour d’eux (et qui n’ont été ni poignardés par de l’obsidienne, ni brûlés par les acteurs principaux), pourquoi ne pas choisir le moins abîmé, le ficeler comme un rôti de porc, attendre qu’il se réveille (tous les morts au-delà du Mur étant sensés revenir en marcheur blanc/zombie) et repartir pépouze jusqu’à Port-Réal histoire de faire un petit exposé maison à Cersei-la-Foldingue ? Puisque dorénavant, les marcheurs blancs ont un pass navigo spécial Westeros, ça me paraît tout de même plus simple que de provoquer le destin (et la Mort) en cherchant l’armée entière.

Ben non. Parce que ce serait bien trop facile, tu comprends.

Qui est le crétin qui a pondu ce plan, de base ?

Non mais on a dit qu’on s’asseyait sur la logique, pour cette saison. Rappelez vous le coup du Mur qui bloque les zombies qu’à temps partiel.

Poursuivant sa route vers une montagne inconnue en forme de pointe de flèche que le Limier a vue via une vision dans un feu de camp (les débuts de Google Maps), l’équipe tombe alors sur une petite troupe de zombie, tous bien alignés en rang d’oignon derrière un Marcheur Blanc en armure. Quelle aubaine, c’est presque trop beau pour être vrai il n’y a qu’à en capturer UN ! que s’écrie Jon pour galvaniser ses coéquipiers.

C’est là que survient ce qu’on peut, je pense, qualifier de médaille d’or olympique de la ficelle scénaristique, ficelle tellement choquante que c’est à se demander si on n’est pas carrément en train de se faire insulter en tant que spectateur : si tu détruis le vrai Marcheur Blanc (celui avec la peau bleuâtre et un pic à glace en guise d’épée) à l’aide d’une lame en verredragon, tous les zombies qu’il a ramenés à la vie* s’auto-détruisent pour devenir un petit tas d’os et de poussière. Comme c’est pratique. Et évidemment, sur toute la troupe en vadrouille dans le blizzard, UN SEUL des zombies ne remplit pas ce critère. Comme c’est pratique bis.

*Ceci étant dit, c’est toujours pas très clair pour moi. Le Roi de la Nuit peut créer des Marcheurs Blancs, les Marcheurs Blancs contrôlent les zombies décharnés et les morts reviennent à la vie via… Ben via un peu tout parce qu’on a allègrement mélangé les pinceaux de tout le monde donc bon, maintenant qu’on en est là hein, on va pas pinailler. Cette armée des morts, finalement, c’est un peu l’œuf et la poule : on n’est plus trop certain de qui est venu en premier.

J't'ai vu, t'as bougé.

1, 2, 3, Soleil !

Mais revenons à nos moutons. Le zombie survivant de la troupe est donc désormais encerclé par notre Suicide Squad gameofthronesque qui se jette sur lui pour le ligoter façon saucisson de pays tandis qu’il glapit en continu, telle une alarme incendie. Personne se dit qu’il fait un peu trop de bruit et que dans des montagnes pleines de neige et de silence, on risque de l’entendre à des kilomètres. Du genre, heu… Ben l’armée au grand complet, justement stationnée derrière cette crête, attendant patiemment le départ de Gendry pour courser tous les autres. C’est beaucoup trop poli de leur part pour être crédible honnête, si vous voulez mon avis, mais bon comme on a dit, la logique sur laquelle on s’assoit toussa toussa.

Désormais réfugiés climatiques au centre d’un lac gelé mais pas trop non plus (les zombies sont en effet bien des choses mais hydrofuges, pas encore), Jon et ses copains se rendent compte pour la première fois de la débilité complète du plan de Tyrion, et c’est pas Thoros, bien trop occupé à cracher ses poumons en arrière plan, qui améliore l’ambiance. Etant donné qu’il faut laisser au moins un quart d’heure à Gendry pour rejoindre Châteaunoir au pas de course, ça leur laisse un peu de temps pour méditer sur le sens de la vie pendant que leurs cheveux et autres poils de barbe terminent de congeler.

Jon Snow et ses acolytes piégés au milieu du Lac par l'armée des morts

Bien la première fois que la fonte des glaces arrange quelqu’un.

Comme Sandor Clegane commence à trouver le temps long (ce brave Thoros, pipelette officielle du groupe, a finalement rendu l’âme dans la nuit donc autant dire que niveau bonne ambiance, on n’y est plus du tout), il a la bonne idée de ramasser une grosse pierre qui traîne à ses pieds pour viser la gueule ouverte du premier zombie à sa portée. Etant donné qu’il doit avoir eu une carrière secrète dans la compétition olympique du lancer de poids, le Limier met dans le mille du premier coup. Mais rate le deuxième, réalisant alors, horrifié, que le froid glacial de la nuit de dix sept minutes et trente quatre secondes qui vient de s’écouler a permis au lac de regeler et donc de supporter désormais sans peine un assaut de l’armée des morts. Bravo Sandor.

Vu qu’on n’a plus aucun figurant à sacrifier, autant vous dire que la tension est proche de zéro (même si on essaie de nous faire croire deux secondes que Tormund va y passer) : notre escadron d’indestructibles pourfend l’ennemi à tout va, armes en acier valyrien ou pas (l’important ici, c’est le swagg), tandis que les zombies avancent en rang, bien proprement pour attaquer l’îlot rocheux d’un seul côté et pas trop les déborder en mode World War Z de l’autre, attendez ils ne sont plus que six après tout c’est quand même un peu déséquilibré comme affrontement. On pourrait presque croire qu’on s’apprête à sacrifier tout le groupe histoire d’apporter enfin un peu de relief et d’intérêt à cette septième saison si seulement il n’y avait pas Jon Snow au milieu. Et comme on ne peut pas tuer Jon, parce qu’il est intouchable rappelez vous (sauf par Daenerys)(l’inceste est à la mode), il faut bien trouver des solutions.

Mais alors Jamy, comment vont-ils s’en sortir ?

Tout simplement grâce à un incroyable stock de grosses ficelles et facilités scénaristiques éhontées dont je ne me suis toujours pas remise, trois mois après :

  • Le sprint hivernal de Gendry qui l’a ramené jusqu’au Mur en deux-temps trois-mouvements (il devrait envisager une carrière dans le running) où Ser Davos le recueille à moitié mourant et avec les sourcils en forme de stalactites ;
  • Daenerys, qui patiente à Peyredragon, est ensuite alertée par un corbeau supersonique alors que Tyrion et elle attendent fébrilement de recevoir les avis de décès de notre escadron suicide ;
  • L’arrivée en fanfare de la Khaleesi à dos de Drogon au-dessus du lac gelé après un trajet express de dix minutes, montre en main (quand on se rappelle qu’elle a mis trois saisons à dégager de Meereen, ça laisse doucement rêveur) ;
  • Le Night King qui atteint ce brave Viserion en plein cœur et en plein vol grâce à un lancer de javelot en glace digne d’une compétition olympique (décidément, que d’athlètes cette saison)…
  • … Alors qu’il  avait Drogon à ses pieds, posé au sol et TOTALEMENT immobile, attendant patiemment que Sieur Snow veuille bien arrêter de faire le malin en dézinguant du zombie pour le fun.
  • Jon et son petit corps insensible à l’hypotermie ou aux trente kilos de fourrures gorgées d’eau qui lui servent de bouées magiques (c’est comme Leo dans The Revenant : les lois de la physique, c’est pour les faibles) ;
  • Tonton Benjen Stark, porté disparu depuis sa rencontre avec Bran en saison 5, qui surgit au moment opportun pour sauver la couenne de son neveu et se sacrifier sans qu’on nous justifie l’acte (non parce qu’un cheval zombie qui peut pas supporter le poids de deux personnages aussi chétifs, va falloir qu’on m’explique) ;
  • Des zombies qui ne nagent pas, qui ne flottent pas MAIS qui vont récupérer un dragon de trente-six tonnes par huit mètres de fond, pépouzes…
  • … Sans parler des chaînes et du quintal que doit peser chaque maillon (et puis comme c’est convenable, moi aussi je forge des chaînes aussi grosses et lourdes juste pour le cas où, et je les emporte partout avec moi, leule).
Oui, ceci est bien la tête que fait Daenerys quand elle est très choquée.

Oui, ceci est bien la tête que fait Daenerys quand elle est très choquée.

Note : Je suis au courant de l’hypothèse selon laquelle le roi des Zombies serait un vervoyant mais heu lol non, c’est juste jamais évoqué de manière claire dans la série alors arrêtons les projections foireuses. Si cet épisode est blindé de scènes mémorables et super classes, une fois mises bout à bout, difficile d’ignorer le fait qu’on nous prend quand même bien pour des pigeons hein.

2. Mais aussi …

→ Les méthodes éprouvées de la marche à pied (coucou Clegane) et de la charrette (coucou Samwell) pour rallier en un seul épisode OldTown à Winterfell ou encore les mornes plaines du Bief au Mur.

→ L’éradication des maisons Martell, Tyrell, TarlyFrey et Bolton (et j’en oublie certainement d’autres) qui n’ont l’air de poser question à PERSONNE, même pas à leurs alliés ou aux pécores placés sous leur responsabilité/protection alors que le continent entier est sensé être à feu et à sang.

→ Ces mêmes populaces locales probablement affamées et livrées à elles-même qui restent cependant parfaitement calmes et silencieuses histoire de pas trop perturber le background de la série (qu’est-ce qu’ils sont bien élevés, ces paysans).

→ La guérison miracle de Ser Jorah Mormont de la Friendzone après un peeling supra-efficace réalisé à la lueur d’une bougie et sans aucune appréhension par Samwell Tarly, le petit gros du coin, énième stagiaire de la bibliothèque qui n’avait jamais touché à un scalpel jusqu’alors.

→ Le prêt d’un million en petite monnaie, accordé à Cersei-la-Foldingue par les pinces de la banque de Fer sans aucun souci posay pépouze alors que la Couronne est endettée jusqu’au cou depuis la saison une et la faisait à l’envers à ses créanciers dès qu’elle en avait l’occasion.

→ Des milliers de soldats, trois dragons, UNE arquelance géante et, bien entendu, un seul mec formé pour la manipuler :  Bronn. Et ça choque personne.

→ Le 500 mètres nage libre de Bronn et Jaime, ce dernier ayant sur le dos une armure de 70 kilogs. Standard.

→ Arya, experte en crochetage de serrure, espionne à mi temps, combattante hors pair (mettre à l’amende Brienne, c’est pas donné à tout le monde) MAIS qui garde ses visages bien rangés dans une pochette en cuir placée sous le lit. A la portée de tout le monde, y compris des servantes. Normal.

→ La mort ô combien ridicule de Littlefinger, qui a gentiment servi de tapisserie pendant toute la saison 7, condamné par  les enfants Stark après une enquête qui s’est visiblement déroulée en coulisses vu qu’on a choisi de pas la filmer, probablement pour nous rajouter un peu plus de Daeny et de Jon parce que c’est vrai que cette saison, on n’y a pas assez eu droit. On est donc supposé déduire des événements que Bran a vendu la mèche de toutes les manigances et duperies de Dark Baelish à ses sœurs, afin qu’elles élaborent une fausse stratégie à base de coups de poignard dans le dos. C’est beaucoup trop subtil Game of Thrones, en fait.

→ Jon, désormais Roi du Nord (donc pas le dernier des pécores), qui n’envoie jamais d’émissaires mais se déplace toujours en personne chez ses supposés ennemis (Daeny-Bend-ze-Knee d’abord, le Night King ensuite et Cersei enfin) dans un pays à feu et à sang (enfin, en théorie quoi). Un tel niveau de naïveté, ça n’existe plus depuis la mort de Ned Stark : Jon est en fait foncièrement débile, ne cherchons pas d’explications vaseuses plus loin.

→ Le tuto spécial Comment éliminer un marcheur blanc. Je sais bien que ça se voulait sérieux et tout mais non, franchement, on dirait un spectacle de Dany Larry chez Patrick Sébastien le samedi soir.

→ Theon Greyjoy qui récupère respect, dignité et équipage de Fers Nés grâce à son caractère d’eunuque (je me permets de poser un lol suite au ridicule de cette scène).

→ Les corbeaux, encore plus rapides que des livreurs UPS en 2017.

→ Et on va s’arrêter là parce que cet article est déjà bien trop long.

Oui, je pinaille. Mais ça me crispe.

Des personnages à l’ouest(eros) (c’est drôle)

Daenerys & Cersei : Overdose de confiance

J’ai un problème avec l’héritière Targaryen depuis le début de la saison cinq, à peu près, c’est-à-dire à partir du moment où elle prend un peu trop la confiance et n’écoute plus personne sauf elle-même (même si je n’oublierai jamais les épisodes où elle transforme en barbecue des esclavagistes avec une dose de badassitude anormalement élevée). Alors oui OK, quand t’as trois dragons, une armée d’eunuques Immaculés et deux cent millions d’adorateurs fraîchement libérés du joug de l’oppression, la modestie devient le cadet de tes soucis mais quand même, se rappeler d’être polie avec les copains desfois, ça ferait pas de mal.

Daenerys Targaryen, incarnée par Emilia Clarke dans Game of Thrones (HBO)

Je pèse dans l’game.

Cette nouvelle saison n’a pas spécialement changé mon ressenti à l’égard du personnage, d’autant plus qu’Emilia Clarke a l’air d’avoir pris le parti de la mono-expression permanente pour jouer la tristesse, la joie et la colère, sourcils figés face au vent. Je n’ai retrouvé la Daenerys des débuts que j’appréciais tant qu’à la mort de Viserion, victime des marcheurs blancs (à défaut de tuer un personnage principal, on ampute le camp des vivants d’une de ses cartes maîtresses, c’est déjà ça). Pas de quoi s’emballer non plus, ça n’a duré que trente secondes, le temps pour elle de punchliner à Sieur Snow que Viserion, c’était comme mon gros bébé grincheux avec plein d’écailles tu comprends étant donné que, rappelez-vous, on n’a droit qu’à sept épisodes donc on va pas non plus perdre trop de temps sur l’émotion, faut d’abord rentabiliser les effets spéciaux.

J’espère un peu plus de nuances pour la Reine des Dragons dans la prochaine saison et surtout, SURTOUT, qu’on nous épargne une love story mielleuse avec Jon Snow (elle a annoncé vouloir break the wheel donc je propose qu’on break the wheel de l’inceste aussi, tant qu’à faire). Le fait qu’elle puisse être enceinte du Roi du Nord (vu que c’est signalé subtilement sur les deux derniers épisodes) peut amener des choses intéressantes, à condition de pas virer Ice & Fire Dinasty of Happiness avec l’ex-bâtard nordien (mais bon, on n’est à l’abri de rien). Va-t-elle piquer sa crise de légitimité et tout faire cramer parce que I was born to rule the Seven Kingdomw and will take what’s mine with fire and blood ? Acceptera-t-elle que la vie est parfois une garce injuste en cédant la place au véritable héritier du Trône de Fer dans le plus grand des calmes ? Va-t-elle mourir en couches en faisant de Tyrion la première nourrice royale ? Tant de questions et seulement six épisodes pour y répondre, franchement je sais pas vous mais moi, ça m’angoisse.

Concernant Cersei, ce n’est plus un secret : elle m’exaspère. Je prends ça comme un signe positif : ça veut dire que le personnage est suffisamment bien écrit (et joué)(hein Daeny ?) pour que j’ai envie de lui marteler la tête contre un mur de briques tout en éprouvant des accès de sympathie incontrôlable pour elle quand le karma s’acharne sur sa petite tête blonde (coucou la Walk of Shame). Sa confiance en elle frôlant l’indécence maintenant que ses trois enfants sont morts, Cersei s’est désormais enrichie d’un fœtus (incestueux toujours, on perd pas les bonnes habitudes), se tamponne le coquillard du qu’en-dira-t-on, a exterminé tous les relous de service à la cour dans un bûcher crématoire géant spécialement sponsorisé par Michael Bay et mène le game grâce aux stratégies débiles mises en place par Daenerys, Tyrion et consorts.

Et où Tyrion avait de la répartie.

A l’époque où Cersei avait encore comme but principal dans la vie d’humilier Tyrion.

Histoire d’appuyer le fait qu’elle est indestructible et trop méchamment dark, on l’affuble désormais de tenues ressemblant davantage à des armures qu’à des robes. Finalement, pour elle, c’est un petit rêve d’enfance qui se réalise : on peut enfin la confondre avec Jaime un homme. Mais, cette saison, la transformation la plus choquante chez elle, outre cette affreuse perruque blonde qui a l’air d’avoir été conçue avec de la paille, concerne ses nouvelles compétences en matière de stratégies militaires et négociations d’hypothèques. Cersei a souvent répété à qui voulait l’entendre (donc majoritairement Jaime) qu’elle écoutait consciencieusement les leçons philosophico-militaro-politiques (oui, ca veut rien dire) de Papa Tywin quand elle était plus jeune.

Seulement voilà, jusqu’à maintenant, absolument rien n’avait jamais prouvé qu’elle les avait comprises (parce qu’apprendre par cœur, moi aussi je peux le faire hein), enfermée qu’elle était dans un mode « survie & parano » qui l’empêchait de voir plus loin que le bout de son nez. Et là subitement, pouf! Elle se réveille en maîtrisant l’intégralité des œuvres de Sun Tzu. Les bras m’en sont tombés tellement ça sortait de nul part. Qu’on ne vienne pas me dire qu’elle acquiert objectivité et clairvoyance du fait de la mort de ses trois enfants alors qu’elle est à nouveau enceinte et continue de nous parler de vengeance et de dynastie Lannister à TOUS les épisodes. Le personnage n’ayant pas évolué d’un iota concernant ses motivations profondes, c’est carrément nous prendre pour des pigeons que de dire nan mais toutes ses réactions débiles d’avant, c’est parce qu’elle avait peur pour ses z’enfants, en vrai c’est trop une mastermind qui s’ignore. Désolée mais j’achète pas.

Mais c'est qu'on les confondrait presque...

« C’est pas un peu gênant qu’on nous confonde ? »

Je m’appelle Jon Snow, je suis intègre et invulnérable

S’il y a une chose que j’aimais particulièrement dans Game of Thrones jusque-là, c’étaient ses personnages, relativement bien écrits et pas spécialement manichéens pour deux sous (dans une production américaine qui nous habitue normalement aux méchants très méchants contre les gentils très gentils, c’est quand même cool). Et puis est arrivée le temps de la saison 7 et les gros sabots des scénaristes pour bien nous faire comprendre, au cas où c’était pas déjà suffisamment clair depuis la saison 1, que s’il y a un personnage principal et irréprochablement héroïque au point d’en devenir complètement neuneu, c’est désormais Jon Snow as known as Aegon Targaryen. J’ai déjà hâte de voir comment Tatie va réagir en apprenant que 1) Elle vient de coucher avec son neveu, et 2) elle n’a plus la primeur du Trône de Fer.

Jon Snow boude, prise n°7543.

« La prochaine fois, tu laisses tomber l’hommage paternel et tu fais juste oui avec la tête. »

Les sœurs Stark

Je le dis depuis la première saison et je le répète : Sansa n’a jamais été une cruche. Elle a simplement une dose de naïveté anormalement élevée pour un corps si petit et être aussi candide au Moyen-âge, on se doute que c’est pas le package idéal pour la survie (coucou Ned, on pense à toi). En fait, tous les Stark sont victimes depuis le début de la série de leur conception de l’honneur et de l’incapacité à faire des compromis qui en découlent. Les seules à comprendre par elles-mêmes la nécessité de s’adapter à ce qui se passe pour survivre seront les deux et uniques filles de la fratrie, Sansa et Arya :

  • Eddard se fait trancher la tête pour avoir refusé de reconnaître la légitimité de Joffrey au trône et mis le feu aux poudres de tout Westeros en prévenant tout le monde que oh lol Joffrey est le fruit de l’inceste, ramenez-vous pour la succession on va fluncher sévère.
  • Robb décide de décapiter les chefs de deux de ses maisons-bannerets en pleine guerre contre Tywin Lannister, ce qui le conduira tout droit à sa perte.
  • Caitlyn refuse de croire qu’on puisse trahir l’adage On tue pas ses alliés à table non mais oh alors que quand tu t’appelles Roose Bolton ou Rusard, très franchement, l’honneur, tu t’en fais des cotillons.
  • Bran se fait broyer le corps d’abord (merci Jaime) et l’ego ensuite (merci Papy Corbeau) avant d’embrasser une toute nouvelle vision omnisciente des choses (et on dit bonjour à Isaac Hampstead-Head qui joue l’indifférence sans vraiment savoir ce que c’est).
  • Rickon… Non, je rigole, Rickon on s’en fout.
  • Jon préfère avouer à Cersei avoir déjà pris parti dans la grande guerre qui approche plutôt que de mentir 5 putains de minutes dans sa vie pour sauver 10 millions de paysans sans défense (instinct de survie : zéro).
  • Et je vous parle même pas des loups géants de chacun des six enfants, bâtard compris, qui disparaissent ou meurent les uns après les autres à cause d’une fidélité aveugle envers leurs maîtres.
Sansa retrouve enfin sa petite soeur Arya à Winterfell, après que celle-ci soit revenue de Braavos

Tu prends combien pour buter un vieux relou qui comprend pas le mot « non » ?

Tandis que les deux filles se font gentiment briser leurs idéaux et attentes envers le monde à grands renforts de déniaisement brutal (coucou Sandor, coucou Littlefinger), de tortures physiques et psychologiques (coucou Ramsy, coucou Jaqen H’Ghar) ET continuent de se relever quand même. J’attendais avec impatience de voir donc les deux héritières Stark enfin prendre leur envol et leur revanche (leur famille prenant sévèrement tarif depuis un paquet d’années) et si on y a droit cette saison, c’est un bilan en demi-teinte que j’en tire.

A force de mettre en avant Jon et Daenerys, le couple désormais phare de la série (et en balayant d’un revers de main la question de l’inceste parce qu’apparemment, quand les personnages sont gentils et que l’une est la tante de l’autre, c’est moins grave que quand ils sont méchants et jumeaux), on en oublie les storylines secondaires, notamment celle de Winterfell qui se trouve sacrifiée sur l’autel du spectaculaire. Alors qu’il y avait tellement de manières de traiter cette histoire plus subtilement ou plus intelligemment (ou les deux à la fois, soyons fous).

Sérieusement, offrir cette mort à Littlefinger (soit le mec à l’origine du vaste merdier de Westeros), c’est juste une TOTALE déception. Sans parler des scènes interprétées de manière aléatoire (coucou Arya et son mono-sourcil de l’enfer), voire carrément MAL jouées, du genre à se demander si les acteurs et actrices ont été dirigés à un moment. Je tends à penser que non, étant donné qu’on retrouve le syndrome mono-expressif chez Bran, Daenerys ou encore Jon.

Tyrion ou la déchéance

Une des plus grosses bourdes incohérences dont on nous gratifie cette saison (je rigole, c’est le cas depuis le début de la saison 6, en vrai) reste pour moi l’écriture globale du personnage de Tyrion Lannister. Depuis la saison une, on nous le dépeint comme le petit malin de la troupe, le cerveau rempli de jeux de mots et l’estomac rempli de vin. Celui que t’es supposé ne jamais trop pouvoir prendre en défaut parce que, à l’instar de Varys et Littlefinger, il essaie de garder en vue une vision d’ensemble des choses et à rester un tant soit peu pragmatique (au hasard, ne pas cramer tous ceux qu’on n’aime pas #Cersei #Daenerys) plutôt que de balancer du « BEND THE KNEE MOTHERFUCKA » à tout va, comme si on allait régler les problèmes en jouant à qui a la plus grosse (armée, la plus grosse armée).

(On se le demande tous, Tyrion.)

Nan mais pourquoi j’ai suggéré d’aller récup’ un mort, sérieux ? Faut vraiment que je stoppe le vin.

Je peux comprendre l’intérêt du « Oui, Tyrion a lu beaucoup de trucs mais il fait aussi des erreurs, voyez-vous, personne n’est invulnérâââble » . Sauf quand c’est le genre d’erreurs qui amènent à le faire passer pour le plus gros des débiles avec que des opérations militaires et diplomatiques ridicules et inefficaces. Il y a là un gouffre que je n’envisage pas de franchir.

Sa propre sœur Cersei (NON MAIS CERSEI QUOI) semble plus stratège que lui dans cette saison, c’est quand même hallucinant quand on sait à quel point cette brave dame n’a JAMAIS été douée pour quoi que ce soit mis à part menacer et exécuter ceux dont le faciès ne lui revenaient pas. Là, on dirait qu’elle a digéré l’intégralité des traités militaires dispos sur le continent en moins de deux semaines pendant que sa Main continuait de faire mumuse avec les morts pour voir si ce serait pas trop funky d’en ramener tout plein à la vie comme ce bon vieux Ser Gregor. Allô la logique.

La réapparition inopinée de Gendry

Pour que Ser Davos puisse bénéficier de trois minutes d’antenne où il nous gratifie de quelques leçons de vie comme « Nothing fucks you harder than time » et « it’s better to be a coward for a minute than dead for the rest of your life » – idéales pour briller en société -, il fallait une justification qui se tienne un peu, niveau scénario. Vu qu’on n’avait pas ça sous la main, on a improvisé et pouf! Gendry, qu’on croyait encore en train de ramer sur une mer inconnue depuis la saison 3 est sorti des limbes du néant, avec beaucoup moins de cheveux et une masse d’armes inspirée de Papa Robert Baratheon. Sérieusement… Le mec est un bâtard, abandonné à la naissance dans un bouge infâme de Port-Réal, qui n’a jamais vu ne serait-ce qu’un poil de barbe de son géniteur et le voilà qui lui rend hommage devant Jon Snow en mode puisque nos papas étaient copains, on n’a qu’à l’être aussi dis donc en plus j’ai toujours rêvé d’aller défoncer du cadavre en Alaska chuis cho patate les gars, CHO PATATE.

Grosse valeur sentimentale donc.

Prends-en soin, je l’ai faite en hommage à mon papa que j’ai jamais connu.

Euron Greyjoy : si Pépé le Putois et le Joker avaient eu un enfant…

Et quand je dis Joker, je parle bien de cette ridicule petite fiente dont nous a gratifié Leto dans Suicide Squad. On l’a introduit dans la série parce qu’il fallait bien un allié fêlé du bocal à Cersei pour qu’elle puisse faire traverser le détroit à sa fameuse Compagnie Dorée dispo suite à un promo Groupon, mais heu voilà : c’est à peu près tout. Du coup, je ne sais pas trop quoi penser du personnage. Bon, si, oké je sais : j’ai envie de me moquer.

Tonton Euron, à part clasher ses neveux et nièces, humilier Jaime pour avoir qu’une seule main, faire du rentre-dedans bien lourdaud à Cersei et voguer en mer huit épisodes sur dix, à quoi sert-il donc ? A rien. Il va et vient au gré des besoins du scénario mais sans qu’on cherche à le développer ou l’approfondir de quelque manière que ce soit. Du coup, l’histoire du pirate un peu pété avec une démarche aléatoire et un look sorti d’un défilé Yves Saint Laurent, merci mais non merci, Disney nous a déjà fait le coup (et en mieux quand même hein) dans la trilogie Pirates des Caraïbes (je refuse d’accepter l’existence des épisodes IV et V, déso pas déso).

La fin approche et ça sent pas bon

Game of Thrones est, je pense, l’une des premières séries à m’avoir rappelé qu’on pouvait être exigeant avec un produit destiné à la télé (oui parce que depuis, y’a eu True Detective et Westworld). J’y ai vraiment cru durant les cinq premières saisons (la cinquième étant ma favorite), et j’ai commencé à gravement déchanter devant la sixième d’où mon total désarroi devant cette septième saison brouillonne, précipitée et téléphonée au possible. A croire que le chiffre 7 porte malheur à toutes les séries que j’aime (Dexter et The Big Bang Theory, suivez mon doigt) pour leur faire entamer une longue chute vers toujours plus de médiocrité et de facilités scénaristiques. A l’approche du dernier acte de GOT, j’espère donc :

  • Que Bran ait enfin une réelle utilité, autre que prouver la légitimité de Jon à accéder au Trône de Fer, l’adolescent n’étant rien de moins que le Wikileaks de la région.
  • Même remarque pour Varys, dont le crâne chauve et les tenues soyeuses fusionnent parfaitement avec le décor à chacune de ses apparitions.
  • Qu’on nous épargne une happy end avec mariage et bébé pour Jon et Daenerys (chose dont on n’est clairement pas à l’abri, au vu des sous-entendus bien lourdingues concernant sa supposée stérilité).
  • Qu’on ait droit au retour de la logique et de la cohérence. Avec bannissement automatique de toutes les scènes où Daenerys engueule Tyrion pour pas avoir su prédire l’avenir mais pardonne à Jon et ses cheveux soyeux de foutre en l’air un pourparler capital avec la Couronne (au hasard, hein).
  • Que les personnages principaux comme secondaires, voire tertiaires soyons fous, réagissent à l’annonce de la mort de quelqu’un (cf. le massacre des 52 Frey qui passe to-ta-le-ment inaperçu au point qu’on sait même pas quelle maison leur succède, belle perf’ j’avoue).
  • Qu’on nous rende une série qui ose tuer ses premiers rôles sans prévenir plutôt que de les faire échapper à la Mort par l’intervention de sa sacro-sainte majesté la Facilité le Hasard (coucou Béric, Tormund et Jon, c’est de vous que je parle).
  • Et puis Ghost, il est où d’abord ?

Bref, j’ai trouvé cette saison profondément décevante (voire ridicule par moments, n’ayons pas peur des mots) et plus le temps passe, plus je deviens sévère avec (moi-même, ça m’étonne). Autant dire que je vais attaquer la huitième saison avec la mauvaise foi chevillée au corps mais hého hein bon, c’est amplement mérité. Heureusement, dans le vaste monde de l’internet, il y a toujours les pépites de l’improbable pour se consoler :

J'espère que vous êtes bilingues.

Oui, c’est drôle que si on a vu la série.


& Bravo à ceux qui ont tout lu parce que ça
fait quand même 7 300 mots cette histoire.
°


22 commentaires

  1. Pingback: Mort & Traumatisme à Westeros | Sweet Judas

  2. Glakus dit

    ça aussi, j’ai laissé tombé dès la première saison. Je regardais pour Sean Bean (non mais franchement, quelle idée aussi de regarder pour Sean Bean, on sait comment il termine à chaque fois… espoir, quand tu nous tiens. Même quand il double un personnage dans un film d’animation, le personnage claque !).
    J’ai quand même regardé jusqu’à la saison 4… non 5… je ne sais plus, c’est quand que l’autre il fait cramer sa fille ? (fort… débile aussi, incohérent, du moins de la façon dont ils nous l’ont présenté).
    Bref ! Je reconnais qu’ils ont su surprendre, régulièrement, c’est souvent très bien fait, comme la mort du petit con… celui à qui que Batman lui donne son gadget, là (pfff ! il ne le méritait pas !). Je n’y croyais pas et n’y crois toujours pas. Normalement une crevure de cette envergure, ça a la peau dure, non ? Et le papy… on dit qu’il n’y a pas de mort digne… ça se confirme.
    Bref bis ! Voilà quoi, je ne comprends pas l’engouement devant cette série.

  3. Pingback: Un cerveau… ? Pour quoi faire ? | Sweet Judas

  4. tinalakiller dit

    J’ai adoré cette saison 7 (malgré quelques défauts notables) mais boudi je suis toujours autant pliée devant tes articles !! 😀

  5. Alors je veux juste dire que on peut faire court et bien (Sherlock, Peaky Blinder) encore faut-il penser le fait que ça soit court (hey si on se refaisait les classiques comme La quatrième dimension pour voir comment le court exige autant de réflexion que le long, si ce n’est plus en terme d’écriture) mais ça je pense qu’ils ont essentiellement pensé au budget…

    • Difficile de penser à autre chose quand tu dois déjà verser deux millions dans la poche de Sieur Snow, Daenerys et Cersei la Foldingue. Mais à l’échelle d’une série qui s’affirme quand même clairement comme une superproduction, est ce que six millions c’est pas un peu dérisoire, finalement ? ‘Me semble que si.
      Donc, comme tu le soulignes, z’ont pas vraiment d’excuses pour avoir pondu un scénario aussi médiocre et faiblard.

  6. F. de l'O. dit

    Je reste absolument fan de GOT. J’ai sans doute plus de tolérance que toi. Mais je dois avouer que la dernière saison commence parfois à faire grincer des dents, voire à décevoir. Tout comme toi, je ne trouve aucun intérêt à Jon et Daenerys, ou plutôt à leur mise en avant extrême. C’est clair que sept épisodes c’est très court. On en vient forcément à avoir les mêmes défauts que le cinéma, qui doit faire des choix… Et favorise les scènes bien spectaculaires au développement de l’intrigue ou des personnages… Bien sûr, le truc qui m’a le plus alerté est aussi la prouesse du corbeau. L’épisode avait beau être spectaculaire, les facilités scénaristiques cassent l’immersion, et rien de plus terrible pour une série qui nous a habitué à tellement bien… Je suis un peu moins d’accord avec toi sur le fait que la guerre entre Daenerys et Cersei ne sert à rien. La série s’appelle après tout le trône de fer, et depuis toujours, les rois (et maintenant les reines) se le disputent. J’ai assez apprécié le retournement de situation qui montre que Daenerys n’est pas aussi invincible et futée que ses fans le croient. Cersei est meilleure en stratégie, (bien que ça puisse surprendre), même si évidemment, certains choses sont maladroites. Jaime met effectivement du temps à se réveiller. L’absence de réaction du peuple m’a aussi interpellé. Après, forcément, tout va trop vite. Les alliés de Daenerys fondent comme neige au soleil, qu’ils soient humains, ou dragons… En tout cas, j’aime beaucoup ton article, notamment quand il s’attarde sur l’épisode de la mission suicide ; tes arguments sont difficiles à contrer, lol, et ça illustre effectivement qu’il y a eu pas mal de choix absurdes des scénaristes, pour alimenter le fan service. Et comme toi, j’ai trouvé l’intrigue autour de Littlefinger, et surtout sa mort, très faiblards pour du GOT… Pour en revenir à Daenerys, je veux bien qu’elle devienne insensible et orgueilleuse, mais Emilia Clarke confond effectivement ces traits de caractère avec l’impossibilité de mouvoir ses muscles faciaux, et ça rend le personnage encore plus irritant… Pour moi, il est impossible que GOT ait une fin heureuse, et que donc Jon ET Daenerys survivent. Mais la série s’éloigne des livres, et j’ai peur que le fan service aille trop loin… En tout cas, merci pour cet article ! J’ai beaucoup plus apprécié la saison que toi, mais comme je l’ai déjà dit, c’est impossible de contrer tes arguments. Je suis parfaitement d’accord avec toi, pour une grosse majorité de l’article. A très vite !

    • Si l’on ne prenait en compte QUE Daenerys contre Cersei, oui Cersei peut être un peu meilleure en stratégie (les leçons de Papa Tywin, toussa) vu que la mère des Dragons a surtout passé sa prime jeunesse à s’emmerder chez Illyrio Myopathis et à errer dans le désert ensuite. Sauf que depuis, elle a récupéré Tyrion et Varys dans ses rangs, tandis que l’espion principal de Cersei, Littlefinger, a déserté les lieux depuis une saison et demie pour s’occuper de Sansa et de Winterfell… Du coup, je ne comprends pas ce ping pong incessant entre les deux reines durant cette saison =/ Jaime est un bon soldat mais absolument pas un stratège et Qyburn… Il est déjà bien trop occupé à ranimer des cadavres, le pauvre peut pas être partout.

      Je suis d’accord pour l’impossibilité d’avoir une fin heureuse. Je n’imagine qu’un gros drame pour parvenir à clôturer cette saga (en même temps, depuis le traumatisme de la mort de Ned Stark… typiquement le genre de personnage qu’on pense intouchable ou presque dans ce genre d’univers).

      Merci d’avoir pris le temps de tout (!) lire et de m’avoir écrit un commentaire aussi détaillé, en tout cas 🙂

  7. Merci pour cet article qui m’a bien fait rigoler ! Même si je n’aime pas trop Games of Throne, j’ai continué à regarder et ce que j’ai vu m’a fait penser à ce que j’ai toujours dit sur cette série : s’il y avait un semblant de qualité au début ça n’a pas duré et ça va finir en sucette car on veut faire du fric au détriment de la qualité.
    Et tu sais ce que je trouve triste dans tout ça ? C’est que ton article pointe un paquet d’incohérences et de défauts (avec lesquels j’adhère) mais que pour 99.99 % des addict à Games of Throne cette saison est fabuleuse et juste troppleinedesuspensssseeee.
    Bref merci, j’ai kiffer =)

    • La qualité est (à peu près) constante sur les cinq premières saisons, en ce qui me concerne. La sixième commençait déjà à lorgner vers de nombreuses facilités et autres raccourcis, mais alors là… On touche le fond (encore que bon, il reste une saison et seulement six épisodes donc je suppose qu’on peut encore creuser hein)(la vie est pleine de surprises).
      Merci pour la lecture et le petit mot en tout cas 😉

  8. Adèle T. dit

    Merci merci merci !
    Je n’ai rien à ajouter vu que ce que tu écris colle totalement à mon ressenti…quelle déception cette septième saison, déjà que j’avais moyennement apprécié la précédente, là, ils se sont carrèment fichu de notre tronche.
    Bref, comme toi, j’appréhende beaucoup la prochaine saison…

    • Qu’est ce que tu reproches à la sixième saison ? Je l’ai trouvé décevante également, à mes yeux, la cinquième est presque la meilleure de toutes mais je n’ai jamais vraiment trouvé d’avis partageant cela sur le vaste monde d’internet… Du coup, je suis curieuse 🙂

    • Adèle T. dit

      Ah, je n’avais pas vu ta réponse… La sixième saison était, à mon sens, annonciatrice de la septième. Je la trouvais déjà un chouilla prévisible, faite pour plaire. Mais bon, après la S7, tout passe pour une réussite. Ah oui, c’était un détail mais si toutes les musiques étaient magnfiques dans la S6, je n’avais pas, contrairement à beaucoup, aimé le morceau au piano de l’épisode 9 il me semble.
      Il faudrait que je revisionne la saison 5 pour te redire. Je crois que j’avais bien accroché.

  9. Je partage ton avis quant à cette saison à l’emporte pièce…
    J’espère pouvoir me consoler avec la vraie version, celle de Sieur Martin… mais vu le temps qu’il lui faut pour pondre un livre, je crois qu’il ne me reste plus que mes yeux pour pleurer malheureusement

    • C’est sûr qu’à la vitesse où il va, on peut même pas être certain qu’il terminera son oeuvre avant de passer l’arme à gauche…

  10. C’est exactement le genre de raisons pour lesquelles je ne me lance que rarement dans de longues séries, comme si la production savait à chaque fois qu’une fois une base de fan hardcore est là, ils peuvent ensuite se relâcher et trahir le coeur de l’univers. Game of Thrones, je n’ai vu que les deux premières saisons (déjà car de base, tout ce qui est heroic fantasty et films d’époques, ça ne me botte pas), et je compte finalement en rester là. Dans le même genre, ça me fait penser à Dexter, que j’ai terminé à reculons et en regardant d’un oeil (blasé), face à 5 saisons qui se tiennent puis une saison 6 catastrophique et chiante, suivie de deux dernières saisons bancales.
    Bref, très bon article en tout cas, très intéressant, on sent vraiment que tu es énervée envers la série !

    • Ahah, c’est marrant que tu dises ca… De base, ce style et cet univers, c’est pas trop mon truc non plus (enfin, sauf Le Seigneur des Anneaux, quand même) et c’est mon copain qui m’a convaincue de donner une chance à la série en me faisant voir les deux premiers épisodes… Et j’ai terminé la saison avec lui dans la foulée. Depuis, je suis au rendez vous tous les ans et jusqu’à la fin de la cinquième saison, je n’avais jamais été déçue (ou alors, je m’en rappelle pas donc c’est que c’était pas vraiment important). Puis survient la sixième qui commençait à partir en sucette correctement… Et enfin cette septième saison, catastrophique. Ça fait peur pour la huitième.

      Dexter est une, si ce n’est ma série préférée, tous univers confondus, et pareil, j’ai adoré (avec un GROS bémol pour la troisième avec Miguelito le procureur) jusqu’à la fin de la sixième saison (une de plus que toi… le délire avec Travis m’a bien plu). Par contre, l’arrivée d’Hannah qui enclenche une transformation à 180° chez Dexter, j’avoue que j’ai pas compris. Le délire des amoureux maudits, toussa, j’ai pas du tout accroché. C’est comme si on avait piétiné absolument tout ce qu’on nous avait dit, appris ou laissé deviner chez le personnage principal depuis la saison une. Comme si on nous présentait un nouveau perso, en fait. Un qui n’aurait RIEN à voir avec le Dexter qu’on connaissait =/

    • Bon comme tu as vu Dexter aussi, on peut partir dans les spoilers. J’ai trouvé que la saison 6 avait un sacré souci de rythme comparé aux saisons précédentes, et le méchant en faisait des tonnes (il s’agît d’ailleurs du fils de Tom Hanks comme acteur). J’ai vraiment eu du mal, tout ça pour arriver au final qui est en soit similaire à celui de la saison 5, sauf que Debra voit Dexter ce coup-ci.
      La saison 7 j’ai trouvé la première partie sympa, la suite beaucoup moins, et la 8 m’a totalement emmerdé pour être honnête. L’ajout du personnage féminin dans les deux dernières saisons était en soit une bonne idée, il faut savoir faire évoluer les personnages, mais le traitement en lui-même était totalement raté on est d’accord.

  11. Je peux comprendre ta déception ! Perso j’ai pas encore lu les livres parce que j’ai peur de tout mélanger et je suis pas super super calée quand ça parle stratégie (rapport à mon cerveau qui s’éteint, tout ça) alors j’étais plutôt contente qu’on ait un peu plus d’action maintenant que tout a été longuement mis en place sur cinq saisons. Mais je suis d’accord que certaines trames narratives ont vraiment été traitées à la truelle et j’en ai trop trop marre de Jon et Daenerys aussi (j’en ai surtout marre de Jon, mais c’est juste parce que j’aime beaucoup Emilia Clarke alors c’est pas un argument très pertinent)… Je trouve aussi que les événements ont été plus prévisibles dans cette saison, ce qui est bien dommage parce qu’on a vraiment été habitués au contraire, et on a un peu éliminé plein de monde rapidement pour simplifier les intrigues, j’espère qu’ils ont une vraie idée derrière la tête et qu’on en prendra plein les yeux pour la dernière ! En attendant, je retiens surtout le moment où les marcheurs blancs ont ressuscité le dragon, scène que j’ai trouvée très très cool, et j’attends de voir ce qu’ils vont faire de tout ça. En constatant quand même que le meilleur épisode de tous les temps reste à mon sens le 10 de la saison 6 (donc la 7 est en-dessous, cqfd).
    Très chouette article en tout cas, je comprends qu’il t’ait fallu du temps pour le sortir !

    • Si cela peut te rassurer, je n’ai lu que les deux premières intégrales… Je picore le reste sur des sites comme La Garde de Nuit ou à travers des vidéos dédiées aux théories en tout genre à propos de la série sur Youtube (bon, faut faire gaffe parce que, par exemple, le script de toute la saison 7 avait fuité l’année dernière et certaines vidéos donnaient le déroulé de chaque épisode au mois de janvier…)(si t’es allergique au spoil, faut être vigilant quand tu navigues d’une vidéo à l’autre).
      Oui, beaucoup de personnages ont été éliminés en un coup de baguette magique. Je suis d’accord que le matériau s’épuise et qu’on doit resserrer les intrigues/personnages mais à quoi ça sert de nous vendre des guerres intestines dévastatrices en impliquant tout le continent de Westeros si c’est pour tout envoyer péter au bout de trois épisodes ? (temps que dure Mamie Olenna, les Sand et les Greyjoy)(voilà, merci au revoir c’est sympa d’être passé)
      J’espère aussi assister à six derniers épisodes un peu creusés, approfondis et réfléchis mais vu qu’il faut régler le sort de Cersei, la guerre contre les Marcheurs blancs, l’histoire de big love incestueux entre Tatie Daeny et Neveu Aegon/Jon et la succession à mettre en place sur le Trône de Fer, j’essaie de pas trop me bercer d’illusions. A mon avis, ça va encore être traité à la truelle, comme tu dis 😀

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